Représentations et réceptions de la figure de la sagesse dans l’Antiquité
– 15-16 juin 2017
_ Lille, Faculté de théologie – Maison des chercheurs, 60 bis rue du Port
Colloque international
- – Organisé par Stéphanie ANTHONIOZ, Professeur à la Faculté de théologie de Lille
Par « Dame Sagesse » on désigne généralement la figure de la sagesse telle qu’elle apparaît dans quelques livres ou passages bibliques (Pr 1–9 ; 31 ; Jb 28 ; Ba 3,9–4,4 ; Si ; Sg). Si la personnification littéraire est un phénomène relativement courant dans les textes bibliques, celle de la sagesse est plus étonnante, puisqu’elle se développe au point de donner à cette figure une identité unique en relation à la divinité Yhwh : créée par lui, elle demeure également à ses côtés dans la création et l’histoire. La question littéraire devient ainsi théologique et les concepts d’immanence, de transcendance ou même d’hypostase ont parfois été proposés pour la définir sans oublier les nombreuses tentatives qui l’assimilent à quelque divinité antique connue ou aujourd’hui oubliée.
Le renouvellement des données, à la lumière des nombreuses découvertes archéologiques et textuelles, nécessite de regarder la figure de la sagesse dans une fluidité qui est celle des textes et des traditions. Avant de penser la représentation de la sagesse conceptuellement, il faut d’abord considérer les époques et les milieux d’émergence de ces différents témoins, les influences et les échanges possibles et souvent évidents avec les traditions mésopotamiennes, égyptiennes et grecques. À la lumière de ces sources, ce n’est pas tant une figure uniforme qui se dégage qu’une figure elle-même fluide qui évolue selon les contextes et offre, de manière unique et évolutive, une autre façon de représenter le divin. Ainsi, les arguments qui la définissent peuvent se suivre et éventuellement s’opposer, elle devient alors le fil conducteur d’un dialogue mais encore d’un débat historique et religieux.
Résolument le colloque souhaite démontrer comment derrière les représentations de la sagesse se cachent bien des considérations et tâtonnements qui tentent de renouveler un discours théologique et qui permettent d’enrichir singulièrement notre connaissance de la diversité religieuse dans l’Antiquité.
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