Archéologie et fouilles en contexte difficile
– Appel pour les 16e journée doctorale d’Archéologie – ED 112 du 26 mai 2021
Proposition de résumé (300 mots) à envoyer avant le 15 mars 2021 à journeedoct2021@gmail.com
Si l’archéologie dispose généralement d’un cadre favorable pour être pratiquée sans entraves, il est des milieux qui sont intrinsèque-ment difficiles à explorer pour les chercheurs, pour des raisons institutionnelles, techniques et physiques. La recherche ne se fait pas non plus sans rencontrer des contextes qui peuvent limiter son ouvrage. Quand l’archéologue doit aussi se faire alpiniste, spéléologue, plongeur, médiateur, politicien ou encore diplomate, quels compromis scientifiques et méthodologiques formule-t-il pour pouvoir effectivement mettre au jour, collecter, enregistrer et publier les données ?
Ces dernières décennies, la question des fouilles en zone de conflits est de plus en plus largement abordée et entre en résonance avec l’actualité politique. De nombreux sites ont été rendus inaccessibles, ont été endommagés ou menacés par des conflits armés, des tensions religieuses, ethniques ou tout autre évènement ayant rendu le milieu hostile à l’Homme par l’Homme. La difficulté de ces contextes ne complique pas simplement la préservation du patrimoine architectural et culturel potentiellement en danger mais complexifie la préparation et le travail de terrain de l’archéologue.
Par ailleurs, il subsiste encore quelques lieux dans le monde où l’Homme ne pose pas de problème, puisqu’il ne s’y aventure pas. Mais les milieux naturels dans lesquels évoluent certains archéologues peuvent être, en revanche, parfaitement inhospitaliers et peu propices à l’archéologie. L’environnement, par son hostilité, devient alors un élément inhérent non seulement à l’étude du site mais également à toute la logistique de la fouille. Pourtant ces sites, réputés difficiles, constituent des gisements féconds pour le renouvelle-ment de la connaissance : longtemps écartés, inaccessibles par manque de moyens ou du fait de l’absence de solutions technologiques viables, ils peuvent renfermer des informations déterminantes pour la compréhension des passés.
La place de l’archéologue sur le chantier de fouille est primordiale mais parler des contextes difficiles offre également la possibilité de questionner les problématiques de peuplement, de ressources et d’interactions avec le milieu. L’anthropisation d’un paysage est un mécanisme complexe à restituer et il l’est d’autant plus dans un milieu difficile, ayant parfois fortement évolué avec le temps. Ce thème offre donc la possibilité aux communicants d’aborder les problématiques spécifiques soulevées par ces contextes, au travers des questionnements actuels de l’archéologue sur le passé et sur les sociétés qui ont occupé des espaces hostiles
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- – Modalités de soumission des communications :
- Journée ouverte aux doctorants dont le sujet est relatif au thème;
- Contributions possibles : Une communication orale de 20 minutes, ou un poster qui fera l’objet d’une présentation en salle de 5 minutes ;Proposition de résumé (300 mots) à envoyer avant le 15 mars 2021 à journeedoct2021@gmail.com;
- Doivent être précisés dans l’envoi : noms et prénoms, statut et organismes de rattachement, titre de la communication, support (communication / poster) ;
- Les actes de cette rencontre feront l’objet d’une publication dans un prochain numéro de la revue Archéo.doct – Éditions de la Sorbonne.
Modérateur : David Pleurdeau, Maître de conférences au Muséum National d’Histoire Naturelle (UMR 7194 – Histoire Naturelle de l’Homme Préhistorique).
Comité d’organisation : Sonia De Andreis (UMR 8096 ArchAm, Archéologie des Amériques) Gwendoline Guillaume (UMR 7041 ArScAn, Protohistoire égéenne) Clément Salviani (UMR 7041 ArScAn, Archéologie romaine) Juliette Taïeb (UMR 7041 ArScAn, Archéologies environnementales)