Chrétiens d’Égypte au contact de l’Islam : réécritures d’un monde en mutation. Le cas de l’historiographie copto-arabe (XIe – XVIe s.).
Présentations :
Ce programme de recherche s’articule autour du corpus de l’historiographie copto-arabe, traduite puis produite en langue arabe dans les milieux coptes à partir de l’époque fatimide.
Les principaux corpus envisagés sont les suivants :
- L’Histoire des Patriarches d’Alexandrie (XIe s.) – édition critique en cours de réalisation.
- L’Histoire des Églises et des Monastères d’Égypte (XIIIe s.) – édition critique en cours de réalisation.
- Le Livre des Dates d’Ibn al-Rāhib (XIIIe s.)
- L’Histoire d’al-Makīn (XIIIe s.)
- Le Synaxaire copto-arabe (XIV e s.)
Plusieurs axes constituent ce programme de recherche :
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Pratiques d’écriture :
Cet axe entend étudier des pratiques d’écriture qui régissent la formation des corpus historiographiques et nous informent sur leurs contextes de production et de circulation. Quatre volets le composent : (1) traduction et compilation, (2) mise par écrit et circulation matérielle, (3) intertextualité, réécritures et réception (entre autres, dans l’historiographie arabo-musulmane médiévale).
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Langue(s):
Cet axe consiste en une caractérisation de la langue arabe utilisée dans les nombreux manuscrits du corpus et, plus largement, dans les manuscrits copto-arabes. Celle-ci est envisagée d’une part dans un cadre sociolinguistique (moyen arabe) et d’autre part dans la perspective d’une étude du bilinguisme copto-arabe et de l’arabisation.
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Représentations du monde :
Cet axe de recherche étudie les représentations du monde que l’historiographie copto-arabe véhicule. Les biais sont appréhendés par comparaison avec la situation qui se dégage d’autres sources, qu’il s’agisse de sources littéraires – arabo-musulmanes, coptes ou syriaques – ou de sources documentaires.
Cet axe rejoint les recherches menées dans le cadre du programme « Dynamiques sociales dans l’Egypte médiévale ».
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Historiographie et calendrier :
Cet axe reprend l’étude du Synaxaire copto-arabe, en l’abordant d’abord à travers le prisme de l’historiographie dans laquelle il puise abondamment, afin de mieux comprendre le glissement symbolique qu’il représente dans l’écriture de l’histoire par les Coptes.