Dehistan

Présentation :

Dehistan, transcrit scientifiquement Dihistān, l’actuelle Miṣriyān, est un grand site urbain médiéval du sud-ouest du Turkménistan. Il se trouve dans la région du même nom, à 80 km de la frontière iranienne et de la ville de Gurgān. Outre l’intérêt intrinsèque que recèle tout site archéologique, Dehistan présente en outre celui d’être l’une des villes médiévales de l’Asie centrale parmi les mieux conservées connues à ce jour. Dehistan est aussi particulièrement intéressant en raison de l’état de conservation de ses abords immédiats et de son territoire – un faubourg industriel, des entrepôts devant les portes et surtout des réseaux d’irrigation et de champs très étendus. Cet état de conservation exceptionnel a été rendu possible par un abandon précoce au XIIIe siècle et par une situation isolée dans une plaine désertique à l’angle sud-est de la Mer Caspienne.

La ville servait comme lieu de ribat, ou défense contre les Turkomènes de la steppe, avant leur conversion à l’Islam, et par la suite comme lieu de pèlerinage (ziyarat) des mausolées des shaykhs.

Notre travail poursuit celui qui a été mené sur la ville même de Dehistan par Egen Atagarriev dans les années 1970, puis de manière plus épisodique jusque dans les années 1990. Notre travail fait suite également a celui mené entre 1994 et 2000 par la Mission archéologique française au Turkmenistan, dirigée par Olivier Lecomte. Cette mission a conduit des prospections dans la plaine du Dehistan et des fouilles sur le site voisin de Geoktchik Depe, qui remonte a l’age du Fer (Ier millénaire av. J.-C.).

Mausolée

Publication :

D. Genequand et A. Northedge, 2014, « recherches archéologiques récentes sur le ribāṭ et la ville médiévale de dehistan (miṣriyān,sud-ouest du turkménistan ), ixe-xiiie siècle de l’ère chrétienne », CRAI 2014, iii (juillet-octobre), p. 1129-1150.