« Apollonia, le port de Cyrène » recoit le prix Serge LANCEL de L’AIBL

Le volume 5 des Études libyennes, collection coéditée et cofinancée par la MAFL (Mission archéologique française en Libye, prof. Vincent Michel, Univ. de Poitiers) et par le Centre d’études et de recherches sur la Libye antique (CERLA, rattaché à Orient et Méditerranée), que dirige François LEVEVRE, et qui en a rédigé la postface, a reçu le prix Serge LANCEL 2025 de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres : Apollonia, le port de Cyrène, sous la direction de Claude SINTES (2024). Préface de Mohamed Faraj AL FALOOS et Vincent MICHEL
L’activité ainsi récompensée prolonge celle du regretté professeur André LARONDE, fondateur du CERLA et chef de la MAFL jusqu’à son décès en 2011, et dont François LEFEVRE a pris la suite à la tête du CERLA. A. Laronde avait lui-même succédé en Libye à François CHAMOUX, également Professeur à La Sorbonne. Tous deux étaient membres de l’AIBL. Bref, une longue tradition qui se perpétue heureusement, après 15 ans de travail dans l’ombre en raison des événements sinistres vécus par la Libye. Les travaux ne font que reprendre là-bas, mais ils n’ont jamais cessé ici, dans les coulisses diplomatiques et par l’encadrement d’étudiants libyens.


Apollonia, le port de l’antique Cyrène, s’est lentement enfoncé dans les flots en raison d’un mouvement tectonique débuté dans l’Antiquité tardive. Après un long oubli, ses vestiges immergés attirent l’attention du monde savant dès le XIXe siècle ; en 1958, les premières plongées de reconnaissance ont lieu et un plan général est dressé. En 1986, la Mission archéologique française est invitée par le département des Antiquités de Libye à entreprendre une campagne de fouilles sous-marines : les résultats sont si prometteurs que les autorités souhaitent poursuivre l’expérience et l’étendre à d’autres sites maritimes libyens. À Apollonia, les travaux vont durer près de vingt ans (avec quelques interruptions, notamment quand les conflits faisaient rage…), accumulant une masse considérable de données dans des domaines aussi divers que l’histoire, l’architecture portuaire, l’architecture navale, le mobilier, la céramologie, la statuaire…
Les auteurs de cet ouvrage, tous membres de la MAFL, ont voulu à travers ces pages rendre compte de ces découvertes, restées dans l’ombre jusqu’ici mais qui renouvellent la connaissance d’un site majeur de la Méditerranée.
Éditions Riveneuve
330 p.
38€