Arabie Saoudite : les Français chargés de développer les trésors d’Al Ula
Un reportage de J. Cholin, A. Fisher et F. Fontaine
Le royaume wahhabite a confié aux Français le développement de leur tourisme, notamment la cité nabatéenne d’Al Ula, joyaux du désert à l’image de Pétra, en Jordanie.
En matière de patrimoine, la France est reconnue pour son savoir-faire. Une qualité qui a séduit l’Arabie saoudite au moment de commencer une politique de mise en avant de sa richesse historique. Le royaume a eu recours aux experts français afin d’explorer un joyau au milieu du désert d’Arabie, une cité nabatéenne, comme celle de Pétra, en Jordanie. Un trésor d’une civilisation disparue il y a quelque 2 000 ans, des tombeaux gigantesques sculptés à même la roche et oubliés durant plusieurs siècles.
La première équipe mixte du pays
Et c’est une archéologue française qui étudie les lieux depuis une vingtaine d’années à Al Ula, afin de comprendre un peuple qui régnait sur cette partie du désert durant la période du Christ. « J’ai passé ici parfois jusqu’à un mois, toute seule », raconte Laïla Nehmé, chercheuse au CNRS. Pour accomplir ses recherches, elle a d’abord dû faire accepter son profil de femme scientifique, responsable de la mission. « L’équipe franco-saoudienne a été la première mission mixte », explique Laïla Nehmé. Depuis, la Française a transmis le flambeau aux archéologues qu’elle a formés.