Flavius Josèphe, Guerre des juifs V
Texte établi et traduit par André Pelletier, revu par Olivier Munnich Introduction, notes et commentaire d’Olivier Munnich
Paris, Les Belles Lettres, 2017
Collection : Classiques en poche, 118
Juif, né en Judée au Ier siècle de notre ère, l’auteur est, au début de la guerre contre Rome en 66, général des forces juives en Galilée. Assiégé, il trouve le moyen d’échapper à la mort et passe dans le camp romain. Pour la suite du conflit, il est, auprès des empereurs flaviens, témoin des opérations.
Le livre V est consacré au siège et à la prise de Jérusalem en 70. La longue description de la ville, du Sanctuaire et du Temple atteste certaines traditions que l’on ne retrouve que plus tard dans les textes rabbiniques. Son exhortation au parti de la guerre – qu’il réduit à des « factieux » – offre paradoxalement notre seul accès au credo des combattants juifs. En un tableau pathétique, l’auteur évoque les souffrances de la population, livrée à la faim, à la cruauté des factieux et à la dureté des Romains. La réflexion de Flavius Josèphe combine avec force réminiscences de la littérature grecque et traditions déjà caractéristiques du judaïsme rabbinique.
Ce texte a eu de profonds échos dans la littérature de l’Antiquité chrétienne, mais il a aussi inspiré des reprises remarquables au XVIe siècle lors des guerres de Religion.