L’armement dans la région balkanique à l’époque romaine tardive et protobyzantine (284-641)

Bibliothèque de l’Antiquité Tardive 30
2015

 

Cet ouvrage traite de la typologie, de la production, de l’origine et de la diffusion des armes à l’époque romaine tardive et protobyzantine à partir de 1210 occurrences provenant de 156 contextes différents.
La présente étude correspond à la publication du doctorat de Damien Glad dans la continuité de ses recherches entreprises dés son master sur le thème de l’armement défensif daté de l’époque romaine tardive et protobyzantine. Il ne s’agit pas uniquement d’une étude typologique des armes. Cet ouvrage traite également de la production, de l’origine et de la diffusion des armes ainsi que de leur ornementation et de leur valeur symbolique. Le cadre géographique est limité par les frontières naturelles de la péninsule balkanique dont l’importance stratégique ne fait aucun doute. La plupart des armes de ce corpus provienne d’habitats, fortifiés ou non, situés le long du limes danubien de la Serbie à la Dobroudgea (Roumanie). Le corpus est constitué de 1210 occurrences provenant de 156 sites différents. Le cadre chronologique s’articule entre deux importantes réorganisations administratives et militaires entre le dernier quart du IIIe siècle et le début du VIIe siècle ap. J.-C. La chute de l’Empire romain suite aux invasions et migrations germaniques, nomades et slaves entraîna de profonds changements politiques, sociaux et militaires. Les armes sont au cœur des cultures humaines comme un objet susceptible à la fois de tuer et d’avoir une forte portée symbolique.

Chercheur associé à l’UMR8167 « Orient et Méditerranée » du CNRS, l’auteur s’intéresse à l’impact des mouvements migratoires dans l’Empire romain sur la construction identitaire des populations antiques et altomédiévales à travers les notions d’héritages et de transferts (emprunts) culturels. Il dirige actuellement la fouille du site archéologique de Vouillé, lieu présumé de la bataille qui opposa Clovis à Alaric II en 507, où il a mis au jour une nécropole mérovingienne. Auparavant, Damien Glad a participé à plusieurs fouilles françaises à l’étranger : à Qal’at Sem’an (Syrie, dir. J.-L. Biscop, UMR 8167) et à Caricin Grad (Serbie, dir. B. Bavant, UMR 7044) où il s’est spécialisé sur l’étude des militaria et du bâti militaire. Avant d’exercer pendant deux ans en archéologie préventive en France, l’auteur a également travaillé à Alésia où il s’est intéressé à l’archéologie expérimentale et la médiation culturelle. Il enseigna enfin l’archéologie gallo-romaine et finalement le Premier Moyen-Âge à l’Ecole du Louvre entre 2008 et 2015.

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