Le baptistère Saint-Jean au sein du groupe épiscopal du Puy-en-Velay
Bibliothèque de l’Antiquité Tardive 34
2017
Textes en français et anglais
Ce volume retrace l’histoire du baptistère Saint-Jean du Puy-en-Velay, depuis la fin du Ve s. jusqu’à nos jours.
En 2004, avant la restauration et la réaffectation au culte du baptistère Saint-Jean au Puy-en-Velay, une équipe pluridisciplinaire a entrepris de revoir, grâce à un examen attentif des documents écrits et iconographiques, des vestiges archéologiques et une analyse des maçonneries, l’architecture, le décor et la chronologie du baptistère. L’ouvrage rend compte à travers diverses contributions des résultats de ce programme mettant en évidence l’ancienneté du bâtiment et sa place dans l’ensemble cathédral. Le baptistère a été construit dès la fin du Ve s.- VIe s., au nord de la cathédrale, sur un site romain occupé par une terrasse aménagée pour l’édification du sanctuaire romain. Le plan actuel, rectangulaire à abside, a été déterminé dès le premier état, seuls une partie d’élévation et les aménagements intérieurs ont été progressivement modifiés, individualisant des espaces distincts correspondant aux évolutions de la liturgie baptismale et aux différents usages. La nef de la première construction était rythmée d’arcatures. Au centre a été mise au jour la cuve à piscine octogonale attestant l’ancienneté de la fonction baptismale. Au cours des VIIIe et IXe s., le décor sculpté a été complété par des stucs et des peintures. Les premières modifications structurelles et liturgiques à partir du Xe siècle, les embellissements du XVIIIe s. et les restaurations du début du XXe s. dissimulaient ces étapes indispensables à la compréhension d’un monument exceptionnel en Gaule, conservé en plan et partiellement en élévation, au sein d’un vaste groupe épiscopal a été précisée grace aux comparaisons avec des ensembles similaires en Europe.
Anne-Bénédicte Mérel-Brandenburg a fait ses études à Paris-Sorbonne et est titulaire d’une thèse soutenue en 2007 sur la Sculpture de l’Antiquité tardive en Languedoc méditerranéen. Archéologue, elle a fouillé à Paris et en Languedoc, et dirigé le chantier des églises cémétériales de Montferrans (Aude) De 1989 à 2002, elle a enseigné à l’École du Louvre, l’Histoire de l’architecture occidentale : Antiquité tardive, depuis 2013 l’archéologie de la Gaule romaine. Elle est membre associée à l’équipe de recherche de l’École du Louvre.