Le teint de Phrynè
Thérapeutique et cosmétique dans l'Antiquité
sous la direction de Véronique Boudon-Millot et Muriel Pardon-Labonnelie
Aujourd’hui encore, comme déjà dans l’antiquité, la frontière entre thérapeutique et cosmétique est souvent floue. Quand une disgrâce physique relève-t-elle de la cosmétique ? Quand relève-t-elle de la thérapeutique ? Comment décider en particulier qu’un défaut dermatologique (taches, pigmentation, cicatrices, tatouages…) relève de l’esthétique ou déjà de la pathologie ? Selon quels critères en juger ? Quelle place réserver à la souffrance, à la fois psychologique et physique, du patient ? En quoi les attributions du médecin diffèrent-elles de celles de l’esthéticien ? En quoi leurs buts divergent-ils ou au contraire se rejoignent-ils ? Hellénistes et latinistes, philologues, archéologues et historiens, mais aussi chimistes et même romancier, livrent ici leurs réflexions et le résultat de leurs recherches les plus récentes à l’intérieur de ce débat toujours actuel et dont les textes fondateurs de la médecine antique se font déjà l’écho.
Today, as was already the case in Antiquity, the boundary lines between therapeutics and cosmetics are often blurred. When is a physical defect a matter for cosmetics to hide rather than for therapeutics to cure? When do dermatological flaws—such as spots, pigmentation, scars or tattoos—cease to be an aesthetic shortcoming and start to become a pathology? What criteria apply? How should the patient’s psychological and physical pain be considered? How far does the physician’s remit differ from that of the beautician? Do they have diverging or converging goals? This volume gathers Hellenists and Latinists, philologists, archaeologists and historians, as well as chemists and even a novelist, who present state-of-the-art research in order to feed a debate that was already taking place in the founding texts of ancient medicine and that has remained topical.