Morts vivants, tombes et mausolées en terre d’Islam
Le volume réunit d’anciens articles en majorité divergents des versions primitives par la profondeur des remaniements et des ajouts. Après la résurrection de cadavres éphémères pendant leurs funérailles ou dans leur sépulture qui les condamnait à une nouvelle mort infinie, si un voleur venu de nuit les dépouiller de leur linceul ne leur prêtait une nouvelle vie à son insu en les délivrant de l’enfer, divers thèmes funéraires sont tour à tour abordés : les enterrements dans la ville, les cimetières chrétiens et juifs du Caire, la structure des tombes du visible à l’invisible, le triomphe des mausolées longtemps maudits, les guides consultés par les pèlerins dans les méandres des cimetières et de la ville et Nafīsa, l’obscure descendante du Prophète qui ne devint illustre que longtemps après sa mort. Viennent ensuite divers mausolées fatimides du Caire, ceux dont les épigraphes furent dérobées par les pirates férus de marbre, ceux de l’élite inconnue faute de stèle et ceux des authentiques descendants du messager divin aux faux prophètes qui perdirent au fil des jours cendres et culte. Enfin, le livre s’achève par les stèles funéraires sans nombre déterrées au Caire, en majorité disséminées dans le monde loin des tombes où elles révélaient le nom des morts.