Mission archéologique française à Haïdra
La mission archéologique française à Haïdra travaille depuis 1968 sur le site d’Ammaedara, à la frontière tuniso-algérienne. A la suite de F. Baratte, C. Michel d’Annoville, a proposé un nouveau programme d’études du site. En accord avec les partenaires tunisiens, avec l’appui du Ministère des Affaires étrangères, l’enquête portera sur le devenir des monuments publics durant l’Antiquité tardive et la période byzantine. Ce thème a été abordé surtout par les historiens et les juristes et moins par les archéologues, or, depuis peu de temps, les observations sur le terrain du processus de réhabilitation ou de démantèlement des monuments anciens, se multiplient. Ce projet privilégiera deux grands pôles monumentaux, le centre civique et le secteur des monuments à auges (MA1), le premier pouvant subir des altérations en raison de sa localisation près de la route actuelle et l’autre étant resté en cours d’étude par l’équipe des missions archéologiques antérieures en raison d’une situation sécuritaire instable. Ces deux espaces témoignent d’une lente évolution, marquée par des phases de construction, de réutilisation et d’adaptation des espaces, et par le prélèvement de matériaux ou la reprise de l’existant pour le conformer à un nouvel usage donnant un aspect composite particulier à l’édifice. L’évolution de ces espaces, comparée à celle des lieux de culte chrétiens mieux connus, permettra d’aborder dans toute sa complexité la dynamique de la ville des époques antique tardive et byzantine et la transition avec l’époque médiévale.